Julien Imerys, une société minière renommée, a pour projet d’entamer l’extraction de lithium à partir de l’année 2028. Cette matière première est essentielle pour la fabrication des batteries qui équiperont plus de 700 000 véhicules sur une période de 25 ans.
La fabrication de batteries au lithium pour les voitures électriques est un élément crucial de la transition énergétique. En Europe, le lithium est largement importé, ce qui souligne l’importance de projets tels que la mine de lithium à Echassières, dans l’Allier, portée par Imerys. Ce projet a récemment été classé comme un « projet d’intérêt national majeur » par un décret publié au Journal officiel.
Ce nouveau statut, créé par la loi sur l’industrie verte d’octobre 2023, permet aux projets industriels importants pour la transition écologique ou la souveraineté nationale de bénéficier de mesures d’accélération administrative. Cependant, un débat public est en cours depuis mars sur les conséquences environnementales et socioéconomiques de ce projet et devrait se conclure le 31 juillet.
Imerys estime que ce projet, décrit comme le plus important projet minier en métropole depuis plus d’un demi-siècle, créerait des emplois directs et indirects, tout en permettant à la France de réduire sa dépendance aux importations de lithium, notamment en provenance de Chine. Malgré cela, des associations locales s’opposent fortement au projet en raison des risques de pollution de la ressource en eau et des conséquences sur la biodiversité.
En réponse à l’argument de la transition vers le tout électrique, ces associations défendent la sobriété et critiquent une issue prévisible du débat public. En effet, en mai, l’Agence internationale de l’énergie a exprimé des inquiétudes quant aux tensions sur l’approvisionnement mondial en minerais et métaux nécessaires à la transition énergétique, encourageant ainsi une augmentation des investissements miniers pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C d’ici la fin du siècle.
Source de l’article : Francetvinfo
