Une récente étude internationale, parue en août, a mis en lumière la diversité de stratégies développées par les plantes pour faire face à la sécheresse. Cette recherche s’est particulièrement penchée sur la végétation des régions arides, mettant en évidence l’incroyable adaptabilité des plantes à des conditions environnementales extrêmes. Les résultats de cette étude soulignent l’importance de mieux comprendre les mécanismes de résistance des plantes face à la sécheresse, afin de préserver la biodiversité et l’équilibre des écosystèmes fragiles.
La canicule persiste en France
La chaleur est toujours présente en France. Même si l’atmosphère est un peu plus respirable dans certaines régions, neuf départements sont toujours en vigilance orange canicule ce mardi 13 août. Face à cette chaleur, les plantes déploient des stratégies adaptatives surprenantes. Il suffit d’observer ce qui se passe dans les zones arides pour comprendre à quel point la végétation peut s’adapter de manière variée.
Par exemple, le baobab perd ses feuilles pendant la saison sèche pour stocker de grandes quantités d’eau dans son tronc lors de la saison des pluies. Le cactus, lui, survit dans le désert grâce à sa peau cireuse qui retient l’humidité et ses épines qui capturent l’eau. Les plantes-cailloux, comme leur nom l’indique, ressemblent à de petites pierres, ce qui les protège des herbivores des zones arides. Cette diversité de stratégies pour résister à la sécheresse ou aux prédateurs est appelée diversité fonctionnelle.
Une adaptation plus marquée dans les zones arides que dans les zones tempérées
Une équipe internationale de scientifiques a récemment découvert que plus le climat est sec, plus la diversité fonctionnelle des plantes est importante. Cette étude, qui a duré huit ans et a été menée notamment par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE), a été publiée le 7 août dans la revue Nature. Les chercheurs ont été surpris de constater que, contrairement à ce qu’ils pensaient, l’aridité favorise en réalité une plus grande diversité fonctionnelle des plantes, qui est même deux fois plus élevée dans les zones arides que dans les zones tempérées.
La diversité observée dans des régions telles que le maquis méditerranéen, les steppes de Patagonie ou le désert de Mongolie s’explique par une végétation moins abondante, une biodiversité moins riche et donc moins de compétition entre les plantes. Cela leur permet de se diversifier plus facilement, en développant des formes, des physionomies ou des composés chimiques plus variés. Ces résultats sont importants car les zones arides sont moins étudiées que les régions tempérées, alors qu’avec le réchauffement climatique, elles pourraient s’étendre, modifiant ainsi les paysages.
Source de l’article : Francetvinfo