Le 6 août, une attaque terrestre a été lancée, entraînant de nombreuses évacuations de civils. Vladimir Poutine a souligné lors d’une réunion télévisée que la priorité du ministère de la Défense était de chasser l’ennemi de notre territoire.
L’Ukraine riposte avec une opération inédite dans la région russe de Koursk. Des milliers de soldats ont traversé la frontière pour prendre le contrôle de plusieurs localités sur des centaines de kilomètres carrés. Kiev reste discret sur les détails opérationnels, adoptant un mode « silence radio ». Le président Volodymyr Zelensky a tout de même admis que l’objectif était de déplacer le conflit sur le territoire russe.
Cette contre-attaque inattendue a surpris la Russie, visant à détourner l’attention des forces russes des régions ukrainiennes de Kharkiv et du Donbass. Les alliés occidentaux de l’Ukraine ont été informés de cette opération, la plus grande offensive étrangère en Russie depuis la Seconde Guerre mondiale.
Les unités russes ont été partiellement redéployées de la région de Kharkiv, mais aucune n’a été retirée du Donbass vers Koursk pour le moment. Cette incursion vise à déstabiliser l’adversaire russe dans une zone stratégique, sans chercher une conquête territoriale. La région de Koursk est un carrefour logistique important, facilement attaquable par l’armée ukrainienne.
À ce jour, 28 localités de la région de Koursk sont sous contrôle ukrainien, étendant l’opération sur une zone de 40 kilomètres de largeur et 12 kilomètres de profondeur. L’objectif est de forcer les Russes à réorganiser leurs troupes et de démontrer la capacité de l’Ukraine à mener des actions dissuasives efficaces.
Cette offensive vise également à remonter le moral des Ukrainiens et à déstabiliser la Russie. En cas de succès, ces territoires pourraient être utilisés comme monnaie d’échange lors de négociations de paix futures. Cependant, la tâche de conserver ces territoires jusqu’aux élections américaines en novembre est jugée extrêmement difficile.
Les soldats ukrainiens cherchent à consolider leurs positions en construisant des défenses, tandis que la population civile russe subit les conséquences de l’opération. Le président Poutine a réagi en accusant Kiev d’exécuter les volontés des Occidentaux. Au Kremlin, l’évacuation de plus de 121 000 civils de la région de Koursk soulève des inquiétudes.
Source de l’article : Francetvinfo