Vendredi dernier, le pape a pris la parole concernant les allégations d’agressions sexuelles impliquant l’abbé Pierre.
Le pape accusé de péché par l’association La Parole libérée
François Devaux, fondateur de l’association La Parole libérée, a répondu aux déclarations du pape concernant l’abbé Pierre, accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes. Le souverain pontife avait qualifié l’abbé Pierre de « terrible pécheur ». Selon Devaux, c’est le pape lui-même qui est un « terrible pécheur » et un « malade ». Il dénonce une ultime trahison envers la vie et les plus faibles, appelant à tourner le dos à cette institution.
Le manque de transparence du Vatican sur les affaires d’agressions sexuelles
Devaux remet également en cause le manque de transparence du Vatican sur les affaires d’agressions sexuelles au sein de l’Église. Il critique le refus du pape de rencontrer la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (CIASE), qui a révélé un nombre important de victimes en France et dans le monde. Il souligne que les violences sexuelles au sein de l’institution catholique sont un problème majeur.
Ouverture des archives sur l’abbé Pierre : un geste insuffisant selon Devaux
Si l’Église annonce ouvrir ses archives sur l’abbé Pierre plus tôt que prévu, Devaux estime que c’est un geste insuffisant. Il souligne qu’il faudrait une transparence totale sur l’ensemble des affaires d’agressions sexuelles au sein de l’Église. Il critique le manque de confession pleine et entière pour absoudre les péchés commis.
Le double discours du pape sur la tolérance zéro
Devaux dénonce le double discours du pape, qui prône la tolérance zéro envers les abus sexuels tout en refusant de rencontrer certaines commissions indépendantes. Il souligne que le pape appelle les victimes à s’exprimer, mais que ses actions ne correspondent pas toujours à ses discours.
Rencontre avec des victimes d’abus sexuels en Belgique : une réaction tardive
Concernant la rencontre annoncée par le pape avec des victimes d’abus sexuels en Belgique, Devaux reste sceptique. Il estime que cette initiative survient après une pression médiatique et ne correspond pas à une réelle démarche de transparence et de justice.
Source de l’article : Francetvinfo